vendredi, 04 mai 2007
Pompiers trop souvent flashés
Les radars infligent de nombreux P.-V. aux véhicules en intervention. Ce qui occasionne de gros tracas administratifs
BRUXELLES "Allô, les pompiers ? Il y a le feu chez moi", entend-on au service 100. "Nous arrivons tout de suite madame", lui répond-on. Les pompiers démarrent alors au quart de tour, toutes sirènes hurlantes. Ce genre d'intervention se déroule souvent à des vitesses très élevées. Avec P.-V. à la clé !
"Pour donner un exemple, les pompiers qui partent en intervention depuis le poste de l'AZ VUB se font flasher à chaque départ, nous explique le commandant Francis Boileau, porte-parole du Service d'incendie et d'aide-médicale urgente du Bruxelles (Siamu). Il y a un flash fixe avenue de l'Exposition."
S'en suivent ensuite de lourdes tracasseries administratives pour le Siamu. Pour éviter que le parquet poursuive, il faut retrouver le chauffeur, quelle caserne, quel type d'intervention, quel type d'urgence... Recherches qui occupent un équivalent temps plein par mois car les services administratifs du Siamu doivent gérer parfois pas moins de 200 P.-V. mensuels.
"Le pire, c'est que des chauffeurs se font parfois convoquer au parquet alors qu'ils étaient en intervention, regrette Eric Labourdette, président de la section SLFP des pompiers. Nous ne demandons pas une impunité totale mais simplement que les formalités administratives soient simplifiées. Et qu'on ne poursuive plus le chauffeur mais bien le Siamu."
C'est dans cette optique le député fédéral Eric Libert (FDF) et la députée régionale bruxelloise Caroline Persoons (FDF) ont questionné d'une part la ministre fédérale de la Justice Laurette Onkelinx (PS) et d'autre le ministre bruxellois en charge du Siamu Benoît Cerexhe (CDH). Une demande a été formulée dans le sens d'une simplification administrative. Demande d'ailleurs rejointe par le député bruxellois Rachid Madrane (PS) qui demande "un modus operandi plus efficace." "Les pompiers savent très bien quand ils utilisent leur sirène. Il faut leur faire confiance !"
Contactée hier soir, Caroline Persoons confirmait avoir reçu la réponse du ministre mais regrettait que celle-ci ne soit que procédurière et ne donnant pas assez de perspectives. Francis Boileau a, lui, déclaré que des pourparlers seraient existants avec le parquet...
La DH du vendredi 4 mai 2007
07:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.