Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 07 mars 2006

LA DH MARDI 7 MARS

Aucune caserne n'est conforme





Des rapports attestent que les pompiers travaillent dans des locaux ne correspondant plus aux normes légales
BRUXELLES «Nous entendons toujours les mêmes réponses: nous n'avons pas de budget pour cela. Ou encore: ce sera fait cette année» Nombreux sont les pompiers qui ne croient plus aux nombreuses promesses qui leur sont faites concernant l'état de leurs casernes.
Pourtant, les syndicats CGSP et SLFP soulèvent régulièrement le problème d'insalubrité et de non-conformité des locaux des pompiers. «Depuis quelques années, des rapports attestent de l'état catastrophique des locaux dans lesquels nous vivons et travaillons, nous explique Eric Labourdette, président de la section SLFP des pompiers. Certains soulignent même la dangerosité des locaux pour les hommes»
À la caserne Cité, située au pied de la Cité administrative, l'amiante menacerait tous ceux qui s'y trouvent. «Nous n'en sommes pas certains à 100% mais nous avons de très fortes présomptions, explique Jean Saeremans président de la section CGSP. Les travaux de désamiantage battent en plein à la Cité administrative. Mais ils ont oublié une chose: notre système d'aération et le leur sont reliés. Les pompiers de la caserne sont donc exposés à l'amiante!»
Quand on visite différents postes avancés, on s'aperçoit que de nombreux travaux d'aménagement sont indispensables pour remettre les différentes casernes aux normes légales ou tout simplement pour donner un peu de confort aux pompiers qui passent une partie de leur vie dans ces casernes.
Innombrables prises électriques cassées, électricité défectueuse remplacée par un système D parfois douteux, salpêtre, souris, carrelages brisés ou décollés, vitres cassées, absence de locaux décents pour se changer et pour dormir, climatisation en panne depuis la nuit des temps les griefs des pompiers sont légion sans que personne ne semble réagir.
«Ailleurs, on fermerait
boutique directement»
«Nous demandons simplement du respect. On verrait le tiers du quart de ce qu'on trouve chez nous dans un établissement public, on fermerait boutique directement », explique un pompier qui effectue des visites de conformité dans de nombreux établissements de Bruxelles.
En colère, exaspérés et quelque peu résignés, les pompiers attendent toujours un changement notable le plus vite possible. «Peut-être qu'avec les élections», dira l'un d'eux en soupirant.

© La Dernière Heure 2006

Les commentaires sont fermés.